Les Limaçons

Après les escaliers en colimaçon, voici ces charmants, gastéropodes tant prisés par les provençaux pur jus anisé. Nous appelons limaçons ces pichounets escargots de couleur beige clair à beige foncé, qui envahissent les plants de fenouil après une pluie d'été. Ils envahissent aussi d'autres plantes, mais nous on préfère ceux qui squattent le fenouil, à cause du goût.

Au siècle passé, parmi les petits métiers des rues, avec le rémouleur, le rempailleur, le marchand de vitres, le cardeur de matelas, la marchande de brousses du Rôve ... nous avions encore la marchande de limaçons qui passait dans les rues des villages de Marseille (Marseille est une
juxtaposition de villages) pour offrir ce délice en chantant.

"A l'aigo sau lei limaçoun, ne'n a dei gros e dei pichoun !"

"A la saumure les limaçons, il y en a des gros et des petits !".

 Les femmes, avaient pour habitude de vendre des spécialités
culinaires, des poissons, des fruits de mer, des légumes, des fruits.
Elles s'installaient sur les places où elles avaient leur clientèle d'habitués. On attendait, pratiquement à heure fixe, la marchande de betteraves de Gardanne, de limaçons "a l'aigo sau".

Sa grosse marmite sous le bras, elle sert les limaçons dans des cornets
de papier. Pour ne pas tacher son costume, elle porte des manchons aux bras et un grand tablier blanc. Elle mettait une louchette de ces limaçons cuits au court-bouillon dans un cornet de papier et vous offrait, en prime, une petite épingle pour les sortir de leur coquille.
Les piques en bois n'étaient pas utilisées, sauf par les riches et les restos dits « chinois » qui les faisaient venir d'Asie dans le noble but de
se curer les dents (en vietnamien, le cure dent se dit « kei tam »).

Jusqu'à la première moitié du XXe siècle, les villes de Provence et d'ailleurs ont conservé les cris des marchands ambulants annonçant leur passage sur une mélopée familière et dans une langue où se mêlaient le plus souvent la langue provençale et le dialecte local. Les cris des hommes se rapportaient en général à des petits métiers dévalué (révolus de nos jours) mais utiles dans les ménages : vente d'estrasses (chiffons), étamage de casseroles ou de chaudrons, vente ou réparation de couteaux, tonte des chiens, rempaillage de chaises, etc... Leurs crisretentissaient dans les rues et attiraient les enfants qui s'attroupaient autour d'eux selon ce qu'ils vendaient.

 48 Boulevard Tellene 13007 Marseille
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